Le plomb est peu présent à l'état naturel et pourtant sa concentration
dans l'eau est encore combattue lors du traitement par les distributeurs d'eau.
C'est en fait la corrosion des tuyauteries situées dans les réseaux intérieurs
des bâtiments anciens ou les conduits sont en plomb qui sont responsable des
taux parfois élevés constatés au robinet.
Or, l'absorption de ce métal «lourd » et a raison d'une consommation
régulière, même à faible dose peut provoquer des troubles neurologiques chez
les nourrissons et les jeunes enfants, populations particulièrement vulnérables.
De plus, l'eau n'est pas le seul vecteur d'accumulation de ce polluant. En effet,
il peut aussi provenir de l'atmosphère polluée par les gaz d'échappement (d'où
l'intérêt de l'essence sans plomb par rapport au diesel)des vieilles peintures
dans les logements insalubres ou de l'alimentation (Du thon pollué aux métaux
lourds).
Les fortes accumulations de ce polluant dans l'organisme provoquent le
"saturnisme", une pathologie particulièrement à craindre pour les enfants défavorisés.
Ils sont donc attentivement surveillés par des études sur le saturnisme.
Dans certaines zones, plus de 20% des examinés ont une plomberie
supérieure à 150 g par litre de sang, le quotient intellectuel varie de deux à
trois points, d'après les analyses du chercheur britannique Stuart Pocock
(London school of hygien and tropical medecine) datant de 1994.
Après ingestion, le plomb se retrouve en effet dans le sang et se fixe dans les
tissus nerveux. Il peut également être stocké dans le squelette.
La réglementation actuelle limite sa concentration à 50 g par litre mais
les autorités sanitaires étudient l'abaissement de cette norme car de même
que pour la radioactivité, si la dangerosité des fortes doses est prouvée, l'innocuité
des faibles doses n'est une évidence que pour les industriels peu concients
des problèmes de santé publique. La teneur en plomb varie avec le
temps de séjour de l'eau dans les canalisations. Ainsi, sa concentration est
plus forte si on la mesure dans le premier verre de la journée plutôt que dans
le dernier. C'est pourquoi il vaut mieux laisser couler l'eau un petit moment avant de
boire un verre si un doute existe sur la nature des canalisations et si l'eau a
séjourné longtemps dans les conduits d'eau. Dans les régions calcaires une
couche de dépôts empêche le plomb de passer dans l'eau potable néanmoins ;
il est important de rester vigilants.